La Vigne

• Lieu-dit

  Clos des Mouches (superficie totale : 25 ha 18 ares)

• Historique

  Ce climat à mi-coteau est exposé au soleil tout au long de la journée. Jadis, on y trouvait plus de fleurs et de buissons que de vignes. Les abeilles affectionnaient particulièrement ce lieu. En français médiéval, "mouches" désignait en réalité les abeilles. Faudrait-il nommer ce vin "Clos des Abeilles" ? Maurice Drouhin, dans la période de l'après-guerre, a constitué pour la maison de vin éponyme un vaste parcellaire sur le Clos des Mouches et a grandement participé à la notoriété de ce climat.

• Sol

  La fosse pédologique que nous avons réalisée lors de la replantation de 2023 nous a permis de constater qu'une ancienne carrière se situait là, jadis. Les pierres issues de cette carrière ont servies à bâtir Beaune. Le sol argilo-calcaire reste très caillouteux.

• Parcelle(s)

  Surface : 58 ares, située entre 250 et 300 m d'altitude. Exposition sud / sud-est, au pied de la montagne de Saint Désiré, en bordure des premiers crus de Pommard. La pente varie de 5 à 15%.

• Âge des vignes

  • Date de plantation Surface
  • 1958 28.30a
  • 1968 15.03a
  • 1986 30.05a

Le Vin

• Description

  Cépage 100% pinot noir, vendanges manuelles, élevé en fûts de chêne.

• Caractéristiques gustatives

  Parmi les trois Beaune 1er Cru que le domaine élabore, le Clos des Mouches est le plus profond. Fruits rouges murs, fruits noirs, réglisse, s'allient aux notes finement toastées. La bouche fait preuve de caractère dès l'attaque, jusqu'à la finale, avec des tanins puissants et une aromatique dense. Ce vin a une grande capacité de vieillissement évoluant sur des notes de fruits secs et de cuir.

• Température de service

  15-16°C. Vous pouvez carafer les millésimes récents afin d'amplifier leur expression aromatique.

Le Millésime

• 2022 : Les vignerons soulagés. La douceur du mois de mars a poussé les premiers bourgeons à sortir précocement, heureusement, les gelées du 9 / 10 avril n'ont pas eu d'impacts. S'en est suivi un printemps chaud et sec, propulsant le 2022 dans les millésimes précoces. Fin juin, le manque d'eau était criant. Heureusement, des pluies violentes ont, malgré la grêle localisée, généré une quantité d'eau très significative. L'été caniculaire a fait souffrir la vigne, mais la sécheresse a été moins marquée qu'en 2020 permettant de cueillir des raisins en parfait état. Le caractère solaire du millésime 2022 est bien présent, avec toutefois plus de finesse que 2020 sur pinot noir. Peu de flétrissement et une maturation phénolique optimale, les composés phénoliques et aromatiques se sont révélés subtils et délicats, permettant d'élaborer des vins rouges très élégants.